Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, je pencès de nouveaulx allé ce jourdhuy prendre congé
2de vous, mays pour nestre aryvez les souldas que jay à Gabpe
3iert comme je les atendès, je me suys deliberez estre icy quent
4il viendront et partir demaingt. Ceulx de ceste ville mont donné
5cent cinquante frans, que jay distrybuez tant pour vyvre les
6soldas que à paier leur debte ; et vous assure sur mon honneur
7quil fauldrè quil ilz en aille plus de cent du mien ;
8toutefoys que je vous suplye bien humblement que pour vous
9en avoyr dernyerement parlez et faict entendre la nececitez en
10laquelle je savès en estre, je me voys cy infortuné que cella
11maist mys en votre malle grasse, quar jaimerès mieulx nevoyr
12jamays estez capitaigne de gens de piez que destre veneu en ce
13peys pour avoyr encouruz votre indignacion, mays tant cen fault
14que je ne say lieutenent du roy en ce reaulme que de bon
15cueur je ne laisace pour estre commendé de vous. Audemeurent,
16sil vous plaist, vous monorerez de tant que de croyre que je
17ne serez jamays en lieu que vous et les vostre nayés en moy
18ung bien affectionné serviteur et comme par effet à locasion je
19le vous ferez parestre ; me recommendent très humblement à votre
20bonne grase, suplyent Dieu vous donner en bonne santé
21monsieur, très heureuse et très longue vye. De Grenoble, ce IIème de
22septembre 1570 [sic]
23votre très humble et à jamays
24affectionné serviteur
25de Thomassin